Livres par auteur | 2011
94 résultats sur 4 pages
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Richard Vine, New China Art
Munich : Prestel, 2011, 256p. ill. en coul. 23 x 20cm, eng
ISBN : 9783791345505
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Aby Warburg, Miroirs de faille : à Rome avec Giordano Bruno et Edouard Manet, 1928-29
Dijon : Les Presses du réel ; Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2011, 220 p. ill. 23 x 16 cm, (L’Ecarquillé)
Index
Ed. de Maurizio Ghelardi. Trad. de Sacha Zilberfab
ISBN : 9782840664086. – 24 €
Quoique sa pensée bénéficie d’un large regain d’intérêt, en particulier grâce à Georges Didi-Huberman, il n’y a finalement que peu de textes disponibles en français d’Aby Warburg. Cet opus, qui se présente comme le premier volet d’une série, permet au lecteur de découvrir le journal romain de Warburg entre 1928 et 1929, un texte sur le Déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet (qu’il situe dans une tradition iconologique naturelle), l’« Introduction à l’Atlas Mnémosyne » ainsi que le « Carnet Giordano Bruno », parmi ses dernières recherches. Journal, essais, notes, extraits de correspondance constitue un large panel de documents remarquablement publiés (dans le respect des exigences spécifiques à chaque source). L’ensemble permet au lecteur d’approcher au plus près les efforts de recherche de l’iconologue et de mesurer aussi bien son travail de collecte et de comparaison que ses fulgurances. V.R.
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Bernard Vouilloux, Le Tournant « artiste » de la littérature française : écrire avec la peinture au XIXe siècle
Paris : Hermann, 2011, 535 p. ill. 23 x 15 cm, (Savoirs lettres)
Index
ISBN : 9782705668914. – 54 €
L’ut pictura poesis réglait pour la pensée classique les relations entre peinture et littérature : comparaisons possibles, mais surtout distance entre deux ordres bien distincts. Au XIXe siècle, la littérature franchit cette antique distance et propose les arts plastiques, notamment la peinture, comme un paradigme de l’activité littéraire, de plus en plus comprise en termes de regard, d’optique, de point de vue quand ce n’est de peinture. Cette publication magistrale de Bernard Vouilloux, en alternant études de concepts (« Descriptions », « Allégories » et « Clichés ») et études de six cas (de « Stendhal en amateur » à « Edmond de Goncourt en artiste »), précise, mais aussi évalue et redimensionne la teneur de ce tournant « artiste ». Pour une fois, l’art (ou l’idée que s’en font les écrivains) détermine un moment de l’histoire littéraire. B-N.A.
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Jean-Louis Violeau, Les Architectes et mai 81
Paris : Ed. Recherches, 2011, 300 p. ill. 24 x 16 cm
Bibliogr. Index
ISBN : 9782862220703. – 30 €
A la suite d’un précédent travail sur Mai 68 et les architectes français, Jean-Louis Violeau, sociologue, s’intéresse ici à la manière dont ces derniers ont vécu l’arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981. Selon le prisme des rapports réciproques entre architecture et politique, il dresse avec ce nouvel ouvrage le portrait d’un moment culturel que l’on associe habituellement au postmodernisme. A ces fins, J-L. Violeau s’appuie pour l’essentiel sur d’innombrables entretiens et un important dépouillement de la presse. Il éclaire ainsi en détail les conditions de production du cadre bâti qui en ce temps-là dépendait plus qu’aujourd’hui de considérations idéologiques. A la lecture des Architectes et Mai 81, comprend-on pour autant mieux l’architecture postmoderne de ces années-là ? Pas forcément, tant ses acteurs apparaissent dans l’ouvrage pour ce qu’ils ont dit à l’époque, voire disent aujourd’hui, et finalement peu pour ce qu’ils ont fait. En se tenant en effet le plus souvent à distance des projets et réalisations, J-L. Violeau ne nous permet pas toujours de discerner ce qui relève d’une part de la mythologie qu’affectionnent les architectes, et d’autre part de la transformation effective de l’environnement construit. La sociologie des acteurs gagnerait en cela à se doubler d’une sociologie des œuvres. Par la mine d’informations qu’il renferme, cet essai reste cependant de la plus grande utilité pour tous ceux qui s’intéresse à la période, matrice s’il en est de la situation actuelle. V.D.
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Camille Laura Villet, Voir un tableau : entendre le monde. Essai sur l’abstraction du sujet à partir de l’expérience picturale
Paris : L’Harmattan, 2011, 219 p. 22 x 14 cm, (Ouverture philosophique)
Bibliogr.
ISBN : 9782296553316. – 21 €
Partant de sa thèse de philosophie, Camille Laura Villet soulève la question de l’abstraction picturale qu’elle déplace vers la notion d’abstraction appliquée au sujet de l’œuvre. Avec cette interrogation, elle renverse les points de vue et glisse du monde du tableau à notre monde propre. Elle puise dans l’histoire de la philosophie pour s’attacher à la notion de représentation depuis l’allégorie de la Caverne de Platon. Le postulat du tableau comme « objet de pensée » lui permet de développer une réflexion esthétique très référencée autour du sujet/objet ponctuée d’exemples illustratifs issus de l’histoire de l’art, de Fra Angelico à Barnett Newman, de Mark Rothko à Pierre Dunoyer. F.Dr.
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Agnès Tricoire, Petit traité de la liberté de création
Paris : La Découverte, 2011, 299 p. 22 x 14 cm, (Cahiers libre)
Index
ISBN : 9782707159823. – 20 €
Dédié à son maître Rainer Rochlitz, dont l’esprit éclairé et critique se fait sentir tout au long du livre, l’ouvrage d’Agnès Tricoire, avocate au barreau de Paris et spécialiste en propriété intellectuelle, est une véritable somme qui démêle de façon précise, claire, à la fois érudite et élégante, les problèmes complexes que pose au Droit et à la société la question épineuse de la liberté de création (à ne pas confondre avec la liberté d’expression). Déléguée de l’Observatoire de la liberté de création, l’auteure, à l’aide de nombreux exemples tirés du rap, du cinéma, de la photographie, de l’art contemporain ou de la littérature, dénonce la pratique croissante de la censure à notre époque. Le parallèle avec les procès pour outrage des mœurs au XIXe siècle contre Gustave Flaubert, Charles Baudelaire ou Emile Zola s’impose. D’affaire en affaire, et de scandale en scandale, avec les outils du Droit (tant théorique qu’appliqué), de la Philosophie, et de la narratologie, A. Tricoire offre une brillante analyse des arcanes juridiques de tant de cas de notre actualité où la censure polymorphe évince les débats publics et constructifs, confondant la représentation avec le réel, substituant le jugement de droit au jugement critique, ou encore appliquant aux œuvres d’art des critères extra-esthétiques. L’ouvrage a le grand mérite de proposer des solutions qui sauraient garantir avec plus d’objectivité la liberté de création —distinguer les œuvres de ce qui n’en est pas, éviter le jugement autoritaire et penser le sens de l’œuvre toujours avec sa forme, respecter l’autonomie de l’œuvre et de la fiction. En outre, il montre en quoi ce qui favorise l’éclosion de la censure n’est pas tant un défaut du système juridique —malgré certains problèmes et manques de ce côté ouvertement traités— mais plutôt un problème politique et social provoqué par l’étouffement des débats publics sur l’art contemporain, et par le manque d’une volonté politique qui favorise l’éducation artistique. Ce traité plaide pour une démocratie effective. D’une portée qui dépasse de loin le strict cadre juridique, il est susceptible d’intéresser et instruire toute personne concernée par l’art contemporain. T.V.
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Gilles A. Tiberghien, Le Principe de l’axolotl & suppléments
Arles : Actes Sud, 2011, 160 p. ill. en noir et en coul. 19 x 10 cm
ISBN : 9782742797424. – 17 €
Au centre du titre et de l’ouvrage est l’Axolotl, larve énigmatique originaire du Mexique, passeur entre réel et mythe, entre vie et mort, entre moi et l’autre, petit animal qui initie au voyage à travers les multiples figures et dynamiques de l’espace-temps. De la nouvelle éponyme de Julio Cortázar au film Dans la ville blanche d’Alain Tanner, l’Axolotl a fait rêver des artistes. Dans ce recueil d’essais, ici revu, augmenté et réédité pour la troisième fois, Gilles A. Tiberghien l’instaure comme principe, aussi bien poétique que philosophique. Il guide ses réflexions sur l’acte et l’expérience de voyager, sur le départ qui est déjà retour et qui « n’a jamais permis d’aller nulle part », ou encore sur la perte qu’occasionne tout voyage. T.V.
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Gilles A. Tiberghien, Michel Poivert, Patrick Tosani : les corps photographiques
Paris : Flammarion : Centre national des arts plastiques, 2011, 288 p. ill. en coul. 29 x 25 cm
Bibliogr. Biogr.
ISBN : 9782081255524. – 49 €
- Lire le compte rendu de Jean-Marc Huitorel
Publication le 16 février 2012
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Louis Henri Sullivan, Autobiographie d’une idée
Paris : Allia, 2011, 279 p. 22 x 15 cm
Chronol.
Préf. de Claude Bradgon. Trad. de Christophe Guillouët
ISBN : 9782844853790. – 15 €
Considéré comme un des maîtres de l’école de Chicago, Louis Henri Sullivan est surtout connu pour sa synthèse du principe du fonctionnalisme : « Form ever follow function ». On s’attendrait donc à retrouver dans cette autobiographie davantage de théorie sur cette idée. Mais L. H. Sullivan s’attache plutôt à démontrer qu’il en est arrivé lentement, par des chemins détournés, en cumulant des insatisfactions, en rejetant les enseignements des écoles, en admirant la nature et en se référant à une culture biblique. Le récit narratif se concentre davantage sur le personnage principal, l’auteur lui-même, et les personnalités qui l’ont fortement marqué, tel John Edelman, chef de l’agence William Le Baron Jenney, qui lui a révélé sa théorie des fonctions réprimées. Des propres réalisations de Sullivan, il n’est que trop peu question. Ce n’est que dans les derniers chapitres qu’il évoque procédés constructifs et avancées architecturales générées par l’utilisation de l’ossature en acier. J.V.
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André Stanguennec, Peinture et philosophie un essai de phénoménologie comparée
Rennes : Presses universitaires, 2011, 225 p. 21 x 17 cm, (Aesthetica)
Bibliogr. Index
ISBN : 9782753512689. – 16 €
On sait l’importance de l’approche phénoménologique pour la peinture au XXe siècle, mais la complexité des concepts qu’elle a forgés rend souvent difficile sa saisie. Le livre d’André Stanguennec offre un excellent éclairage sur cette approche et la clarté de son propos permet de se familiariser avec cette pensée. L’auteur développe une réflexion qui traverse les grandes théories de l’art, en particulier la kunstwollen et l’iconologie panofskienne, ressaisies dans une perspective phénoménologique. Se trouve alors reformulée et dépassée la distinction entre figuration et abstraction dans une phénoménologie de l’image peinte qui trouve à s’incarner dans l’art moderne. On lira avec plus de distance la dernière partie de l’ouvrage. Le passage de l’art moderne et de l’avant-garde au postmodernisme est retracé très rapidement. Les parti-pris de l’auteur sur l’actualité et le devenir de la création prennent une forme très prescriptive et on peut s’étonner de la réduction de la diversité de l’art contemporain qu’il opère, décidant d’ignorer paradoxalement le présent de la peinture. Qualifié d’essai, sa lecture s’avère de toute façon stimulante et prolonge un débat qui semble faire écho aux questionnements développés dans les pages de la revue américaine October. R.M.
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Richard Shusterman, Soma-esthétique et architecture : une alternative critique
Genève : Haute école d’art et design, 2010, 62 p. ill. 18 x 12 cm, (N’est-ce pas ?)
Bibliogr.
ISBN : 9782970071235. – 7 €
L’objet de ce texte (issu d’une conférence donnée à la HEAD de Genève) est manifeste dans les termes du titre. Son déroulement, en quatre étapes, part d’un premier constat survolant la littérature sur la critique architecturale actuelle, puis d’une présentation concise des trois branches fondamentales de la soma-esthétique. Il mène à l’exposé, en sept points, de relations ténues existant entre le soma et certains concepts architecturaux constitutifs (parmi lesquels le défendu par Tadao Ando, apparaît comme un précédent à l’approche défendue par l’auteur). La dernière partie prolonge l’apport de la soma-esthétique à deux « défis » posés par la critique : celui de l’autonomie, et plus particulièrement celui de l’atmosphère, une dimension fondamentale qui, depuis un présupposé persistant, résistait à l’analyse. R.M-P.
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Richard Scoffier, Les Quatre concepts fondamentaux de l’architecture contemporaine
Paris : Norma, 2011, 115 p. ill. 21 x 14 cm, (Essais)
Bibliogr. Index
ISBN : 9782915542417. – 25 €
Pour interroger quelques notions fondamentales en architecture, l’auteur convoque l’art et la philosophie, réduisant la construction à la question de l’objet, l’enveloppe à celle de l’écran, le contexte à celle du milieu et l’usage à l’événement. Ceci lui permet, à partir d’exemples de réalisations récentes, de souligner la difficulté à lire les modes constructifs et les espaces intérieurs, et de considérer que l’esthétique et l’éthique architecturales actuelles prônent le mensonge et la désinformation. Somme toute, Richard Scoffier déplore la disparition d’espaces fluides et transparents. Estimant qu’« il est temps de penser la ville en faisant correspondre le discours à la réalité », il incite avec cynisme à le faire en termes de gated communities. J.V.
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Thomas Schlesser, L’Art face à la censure : cinq siècles d’interdits et de résistances
Paris : Beaux-arts éd., 2011, 239 p. ill. en noir et en coul. 30 x 23 cm
Bibliogr. Index
ISBN : 9782842788384. – 39 €
- Lire le compte rendu de Yannick Miloux
Publication le 16 février 2012
- Lire le compte rendu de Yannick Miloux
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Mark von Schlegell, New Dystopia
Berlin : Sternberg ; Bordeaux : capcMusée d’art contemporain, 2011, 271 p. ill. en noir et en coul. 19 x 13 cm, fre/eng
ISBN : 9781934105542. 9782877212144. – 19 €
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Camille Saint-Jacques, Esthétique de la poussière, une entrée en matière
Montreuil-sous-Bois : Lienart, 2011, 102 p. 21 x 15 cm, (Beautés)
ISBN : 9782359060607. – 20 €
De la poussière, Camille Saint-Jacques propose bien plus qu’une esthétique : une métaphysique et une politique également, et son art tient dans l’élégance avec laquelle il passe, dans son bref et passionnant essai, d’un registre à l’autre. La poussière, montre-t-il avec Lucrèce et l’astronomie moderne, en lisant Emile Zola et James Joyce, est à la fois la condition de l’univers (poussière d’étoile, traces de la mortalité et donc de la reviviscence du monde) et la condition domestique, fin rocher de Sisyphe perpétuellement (re)poussé par la ménagère. Entre infini et confinement. Le rapport équivoque que nous entretenons avec elle et avec son ordre (la patine, le rebut, etc.) est, quant à lui, désormais politique. Le toujours neuf, clinquant et par conséquent éphémère et jetable, à quoi nous avons identifié confort moderne et progrès fait plus qu’empoussiérer la planète, il la souille dans des proportions que nous savons aujourd’hui mortelles. B-N.A.
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Michel Sager, Eduardo Arroyo
Neuchâtel : Ides et Calendes, 2011, 125 p. ill. en noir et en coul. 17 x 12 cm, (Polychrome)
Expo.
ISBN : 9782825802465. – 19,80 €
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Ed Ruscha, Huit textes, vingt-trois entretiens, 1965-2009
Zurich : JRP|Ringier ; Paris : La Maison Rouge, 2010, 240 p. ill. 23 x 15 cm, (Lectures Maison Rouge)
Bibliogr.
Sous la dir. de Jean-Pierre Criqui. Trad. de Fabienne Durand-Bogaert
ISBN : 9783037640890. – 19,50 €
- Lire le compte rendu de Frédéric Paul
Publication le 07 mars 2012
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Suely Rolnik, Lygia Clark : « Archive pour une œuvre-événement »
Paris : Carta Blanca : Centre national des arts plastiques, 2010, coffret 10 DVD, 13 x 13 cm
ISBN : 9782953612905. – 65 €
- Lire l'article de David Zerbib
Publication le 16 février 2012
- Lire l'article de David Zerbib
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Rainer Rochlitz, Le Vif de la critique : tome 1, Walter Benjamin, tome 2, Esthétique et philosophie de l’art, tome 3, Philosophie contemporaine
Bruxelles : La Lettre volée, 2010, 215 p. 348 p. 295 p. 21 x 15 cm, (Essais)
Index
Ed. de Christian Bouchindhomme, Geneviève Rochlitz. Préf. de Jeffrey Andrew Barash, Jacinto Lageira, Pierre Rusch
ISBN : 9782973173654. ISBN : 9782873173661. ISBN : 9782873173678. – 64 € le coffret
- Lire le compte rendu de Frédéric Maufras-Samson
Publication le 16 février 2012
- Lire le compte rendu de Frédéric Maufras-Samson
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Helena Reckitt, Art et féminisme
Paris : Phaidon, 2011, 204 p. ill. en noir et en coul. 29 x 25 cm
Bibliogr. Index
ISBN : 9780714861708. – 19,95 €
Essai de Peggy Phela
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Jacques Rancière, Les Ecarts du cinéma
Paris : La Fabrique, 2011, 158 p. ill. 20 x 13 cm
ISBN : 9782358720229. – 13 €
Les Ecarts du cinéma rassemble des essais écrits par le philosophe Jacques Rancière au cours de ces dix dernières années : l’auteur du Spectateur émancipé y propose sa lecture de « classiques » comme Vertigo d’Alfred Hitchcock ou Mouchette de Robert Bresson, et étudie également des auteurs que l’on sait plus proches de ses préoccupations, Pedro Costa, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Si les questions de l’engagement et de la politique des formes se mêlent au fil des analyses à une réflexion tout en nuances sur le récit filmique et les émotions qu’il distille, une approche de thèmes plus propres au cinéma contemporain est esquissée —une note sur le dernier film de Monte Hellman, un ensemble de réflexions sur la figuration des corps, enjeu problématique du cinéma actuel. Le cadre de travail que propose Rancière dans le « Prologue » du livre est cependant particulièrement précieux, l’auteur partant de son expérience de cinéphile pour proposer d’aborder le cinéma par ses « écarts » : « entre cinéma et art, cinéma et politique, cinéma et théorie » (p. 8). Le modèle critique qui se dégage alors n’est pas une théorie, mais une forme de praxis du cinéma, qui prendrait acte du caractère utopique de ses formules les plus avant-gardistes comme de son statut mythifié d’art populaire. A rebours des hiérarchies imposées comme de l’ironie postmoderne, la passion et l’amateurisme du cinéphile deviennent position éthique, « compréhension positive […] de l’impureté de l’art » (p. 9). B.T.
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Raynal Pellicer, Photomaton
Paris : La Martinière, 2011, 290 p. ill. en noir et coul. 24 x 20 cm
ISBN : 9782732441344. – 35 €
Ce réalisateur de documentaires offre un livre ludique et largement illustré sur le photomaton, de ses origines jusqu’à ses usages dans le monde de l’art. Après une partie historique, l’auteur présente, sous forme de catalogue, des artistes —tels les surréalistes, Andy Warhol, Al Hansen ou Roland Topor— ayant expérimenté ce format. Il s’intéresse aussi aux collectionneurs de rebuts de ces boîtes à photographier, comme Michel Folco ou José Mesa, ainsi qu’à des pratiques plus actuelles comme celle de Stephen Howard. C.R.
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Emmanuelle Pagano, La Décommande
Zurich : JRP|Ringier ; Paris : La Maison Rouge, 2010, 63 p. ill. en noir et en coul. 17 x 11 cm, (Hapax)
ISBN : 9783037641729. – 10 €
Dans le respect de leur ligne éditoriale à la croisée des pratiques artistiques, les éditions JRP|Ringier publient ici un opuscule nourri d’un fait réel narré à l’écrivaine Emmanuelle Pagano, d’une nouvelle de Franz Kafka et d’une interprétation littéraire de l’exposition Les Recherches d’un chien présentée à La Maison Rouge autour des collections de FACE (du 23 octobre 2010 au 15 janvier 2011). Cet essai œuvre à partir de la rencontre et du souvenir dans un jeu de « miroirs ivres ». La publication exploite ce jeu de renvois entre écriture et photographies de l’exposition dans une juxtaposition espace/temps propice à la réflexion. C.R.
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Barnett Newman, Ecrits
Paris : Macula, 2011, 543 p. ill. en noir et en coul. 25 x 21 cm, (Vues)
Chronol. Index
Introd. de Richard Shiff. Trad. de Jean-Louis Houdebine
ISBN : 9782865890613. – 32 €
- Lire l'article de Richard Leeman
Publication le 16 février 2012
- Lire l'article de Richard Leeman
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Joseph Nasr, Le Rien en architecture, l’architecture du rien
Paris : L’Harmattan, 2011, 263 p. 24 x 16 cm
Bibliogr.
Préf. d’Henri-Pierre Jeudy
ISBN : 9782296128378. – 25,50 €
Trois moments ponctuent ce point de vue philosophique sur le Rien, échafaudé depuis les « méandres de l’imagination » de son auteur, architecte. Sont d’abord saisies la « substantialité » et la « phénoménalité » du Rien. Ces qualificatifs le transformeraient en un possible « concept constructif », répondant essentiellement de « la forme de l’immatérialité » constituée par les diverses figures du manque, de l’absence et du vide, et engendrant une posture qui pourrait trouver son application en architecture, notamment dans une confrontation à la ruine et à la destruction. R.M-P.
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Maurice Merleau-Ponty, Le Monde sensible et le monde de l’expression : cours au Collège de France. Notes, 1953
Genève : Métis, 2011, 223 p. 24 x 16 cm, (Champ contrechamp grands ouvrages)
Bibliogr. Index
ISBN : 9782940406388. – 28 €
Ed. et préface d’Emmanuel de Saint-Aubert assisté de Stefan Kristensen
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Michel Menu, Sarkis invente l’aquarelle dans l’eau
Paris : Hermann, 2011, 207 p. ill. en coul. 21 x 15 cm
ISBN : 9782705669409. – 26 €
Dans cette monographie, l’une des rares consacrées à Sarkis, Michel Menu choisit de souligner la spécificité d’une technique (ré)inventée par l’artiste : l’aquarelle. Celui-ci la transfigure en effet en employant l’aquarelle dans l’eau et en l’associant à de multiples techniques et médiums. Soulignant la singularité des visions —de l’artiste, de l’historien de l’art, du restaurateur ou du chimiste—, M. Menu s’appuie notamment sur les films réalisés par Sarkis en 1997-98 dans l’Atelier Calder à Saché, au titre non anodin, Au commencement. A travers un entretien avec Sarkis mené en 1997 et un précédent article, il ouvre son étude sur les caractéristiques de l’œuvre : la mémoire, les figures tutélaires, la musique, la lumière. Son approche thématique inédite s’avère être un fil conducteur qui éclaire les façons dont l’aquarelle s’inscrit au cœur du travail de Sarkis à travers le choix de quatre éléments centraux : la couleur, Le Cri de Munch, Andrea Mantegna et Matthias Grünewald. F.Dr.
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Daniel Maximin, Césaire & Lam : insolites bâtisseurs
Paris : HC éd. : Grand Palais : Réunion des Musées Nationaux, 95 p. ill. en noir et en coul. 29 x 23 cm
Biogr.
Préf. d’Anne Zali
ISBN : 9782357200265. – 22,50 €
Le poète, romancier et essayiste guadeloupéen, Daniel Maximin, fait le récit de l’amitié puissante qui réunissait Aimé Césaire et Wifredo Lam. En se faufilant de manière originale dans leurs biographies et leurs univers, il fait dialoguer le Cahier d’un retour au pays natal et La Jungle. La seconde partie de l’ouvrage est constituée de la réédition de leur recueil commun Annonciation (1982) composé de poèmes et d’eaux fortes, puis d’extraits de textes historiques (de René Menil, Pierre Lœb, André Breton, André Masson ou Pierre Mabille) privilégiant une lecture surréaliste de ces œuvres. Ce beau recueil offre l’occasion de pénétrer avec subtilité la richesse de ces deux artistes importants, leur contribution à un art moderne complexe auquel ils ont apporté la force créatrice de leur engagement contre le drame colonial. E.C.
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Corinne Maury, Habiter le monde : éloge du poétique dans le cinéma du réel
Crisnée : Yellow Now, 2011, 191 p. ill. en coul. 24 x 17 cm, (Côté cinéma)
Bibliogr.
ISBN : 9782873402754. – 22 €
La singularité du projet de Corinne Maury tient à la radicalité d’une approche qui consiste à analyser la dimension poétique de ce qu’elle appelle le « cinéma du réel », analyse fondée sur la notion de présence et inspirée notamment par la pensée d’Yves Bonnefoy. Pour l’auteur, Habiter le monde en poète unit des cinéastes aussi différents que Chantal Akerman, Naomi Kawase, Alain Cavalier, Jean-Daniel Pollet, auxquels viennent se joindre des vidéastes et plasticiens tels Frank Cole, Irit Batsry, Thierry Knauff et Olivier Smolders. Cet essai se situe donc aux frontières du cinéma et de l’art vidéo, frontières visitées ici avec beaucoup de sensibilité par C. Maury dont on ne peut que saluer la proximité avec des œuvres souvent complexes. Si le désir de situer celles-ci contre un cinéma dominant, confortable repoussoir jamais véritablement identifié, peut parfois irriter, Habiter le monde ouvre de fort belles perspectives à de prometteuses rencontres entre cinéma et poésie. G.M.
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Aurélie Martinez, Images du corps monstrueux
Paris : L’Harmattan, 2011, 225 p. 22 x 14 cm, (Champs visuels)
Bibliogr.
Préf. de Steven Bernas
ISBN : 9782296551954. – 21,50 €
A partir des définitions scientifiques du « monstre », et de ses nombreuses reproductions dans l’art occidental, Aurélie Martinez établit une généalogie des pratiques plastiques contemporaines qui font usage des différents types de monstruosités. Puisant dans les représentations mythologiques et les théories scientifiques, elle décline trois figures, doubles imaginaires conçus à partir d’une origine morphologique et d’un état identitaire réel : le siamois, l’androgyne et les hybrides mi-humains/mi-animaux. Nombres d’artistes ont mis et mettent encore en avant aujourd’hui, du fait des avancées de la recherche biotechnologique en matière d’hybridation, une esthétique du corps monstrueux. L’auteure s’attarde longuement sur les œuvres de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, de Pierre Molinier, Hans Bellmer, Jenny Saville, Joël-Peter Witkin, Matthew Barney ou Patricia Piccinini. F.M.