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2016

La cellule (Becquemin&Sagot)

Emeline Belliot
La cellule (Becquemin&Sagot)
La cellule (Becquemin&Sagot)

Arles : Analogues, 2016, 99p. ill. en coul. + 1 leporello, 26 x 19cm, fre/eng

Expo.

ISBN : 9782358640862. _ 22,00 €

Textes de Marie de Brugerolle, Valérie Mazouin, Mickaël Roy

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Texte intégral

  • 1 Road-movie pop-corn, épisode 1 (19 mars-21 mai 2016), Saint-Gaudens : Chapelle Saint-Jacques.

1La première monographie des artistes de La cellule (Becquemin&Sagot) prend le prétexte de la présentation d’un parcours qui a occupé les deux artistes à l’été 2015 (Road-movie pop-corn) pour établir un état des lieux de leur pratique depuis 2009. Les champs d’intervention de La cellule sont variés, mais ils se rejoignent autour du questionnement de la représentation sociale dans les activités de loisir, de tourisme, et sur le terrain du luxe. Trois textes de longueur variable se proposent de les approfondir. En guise d’accroche, Mickaël Roy dresse le décor de la dernière création de La cellule (Road-movie pop-corn) : les stations balnéaires, leurs activités et leurs communautés. Le leporello qui accompagne l’ouvrage présente un ensemble d’images que l’on imagine comme les plans d’un film de vacances, où les artistes déambulent et s’affairent. Le texte principal s’attache spécifiquement à la représentation sociale du corps dans les activités de La cellule : Marie de Brugerolle, spécialiste des Happenings, events et performances, expose efficacement les enjeux qui traversent les propositions du duo. Souvent, c’est le corps des artistes elles-mêmes qui est en jeu (Single Ladies, 2016 ; Apparition d’une île, 2011), ponctuellement celui de complices (À pile ou face mes amours se jouent, 2010, ou Do Disturb! the cocktail party, 2011), ou encore celui du spectateur qui y est invité (Les Fétichistes du mohair, 2014-2015). Quel est plus particulièrement le rôle du corps dans le processus de séduction, s’interrogent les deux artistes. Marie de Brugerolle détaille comment, en provoquant des scènes autour d’une partie du corps, ou mettant en jeu des interactions entre plusieurs corps, elles construisent une réflexion – faussement légère – sur le désir. Les photographies reproduites en grand format restituent fort bien les ressorts narratifs des créations qui font du spectateur un voyeur, un observateur conscient de la scène, ou même un participant. Les notices qui les accompagnent contribuent également à restituer le ton et la temporalité des actions menées. En guise de conclusion, Valérie Mazouin, qui a programmé la dernière exposition individuelle de La cellule1, propose une ritournelle qui mobilise tous les ingrédients de leur démarche : audace, désir, éclats visuels et scènes de cinéma.

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Notes

1 Road-movie pop-corn, épisode 1 (19 mars-21 mai 2016), Saint-Gaudens : Chapelle Saint-Jacques.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Emeline Belliot, « La cellule (Becquemin&Sagot) », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 20 novembre 2017, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/23127 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.23127

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