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2015

A perte de vue : les nouveaux paradigmes du visuel

Clélia Zernik
A perte de vue : les nouveaux paradigmes du visuel
A perte de vue : les nouveaux paradigmes du visuel

Dijon : Les Presses du réel, 2015, 444p. ill. en noir et en coul. 25 x 17cm, (Perceptions)

ISBN : 9782840665052. _ 30,00 €

Sous la dir. de Daniel Dubuisson, Sophie Raux

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Texte intégral

1Ouvrage collectif et pluridisciplinaire, A perte de vue ouvre, dans l’horizon des visual studies anglo-saxonnes, une voie française inédite, à la fois état des lieux et prospective. Il propose d’étudier la perception dans des champs d’application divers (art occidental ou oriental, contemporain ou ancien, images scientifiques, suaires, photographies numériques, images mosaïques, kitsch, photojournalisme, installations interactives...), mais également à partir d’approches méthodologiques différentes, voire parfois divergentes ou déconnectées (sciences humaines et sociales, sciences cognitives, sciences des medias). Prenant à bras le corps la question de ces hétérogénéités épistémologiques et pratiques, l’ouvrage débute par un long chapitre consacré aux enjeux théoriques. Il s’agit ici de « réfléchir à la construction d’un espace théorique nouveau » et d’« enrichir autant que possible le lexique commun ». Reconnecter des champs de savoir qui se sont développés en double aveugle, voilà l’enjeu premier de ce projet collectif, soutenu par le CNRS entre 2010 et 2012. C’est également dans l’intention d’ouvrir au maximum ce territoire nouveau, que la seconde partie consacrée aux artefacts visuels traite non seulement des images, mais aussi de toute une sémiotique qui se déploie autant dans l’art des vêtements, du mobilier ou du design. Reprenant une tradition historique ancienne, il s’agit d’interroger le pouvoir des images, et du visuel au sens élargi. C’est également le champ des processus perceptuels qui est élargi et unifié. Certes, percevoir n’est pas seulement voir au sens physiologique du terme. Plus encore, le processus recouvre une dimension sociale, linguistique, multi-sensorielle et cognitive. Or le questionnement théorique et scientifique est aujourd’hui sans cesse renouvelé par les innovations technologiques qui modifient en profondeur et, avec tant de rapidité, le monde des images (Internet, cinéma, télévision, écrans tactiles…). Le développement du numérique nous conduit à repenser les relations de l’art et des sciences. Le territoire des visual studies est le lieu d’innovations constantes qui forcent artistes, théoriciens et scientifiques au questionnement permanent.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Clélia Zernik, « A perte de vue : les nouveaux paradigmes du visuel », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 04 novembre 2016, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/19373 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.19373

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