Martial Raysse, 13 sonnets ; Martial Raysse ; Juliette Bertron, Un Saint pêcheur : deux statues de Martial Raysse
Paris : Kamel Mennour, 2014, non paginé, 19 x 13cm
ISBN : 9782914171526. _ 8,00 €
Paris : Ed. du Centre Pompidou, 2014, 320p. ill. en noir et en coul. 29 x 25cm
Bibliogr.
ISBN : 9782844266484. _ 44,90 €
Sous la dir. de Catherine Grenier. Avant-propos d’Alain Seban. Préf. de Bernard Blistène. Textes de Cécile Debray, Anaël Pigeat, Dimitri Salmon, Françoise Viatte
Paris : Kamel Mennour, 2014, 27p. ill. en coul. 24 x 17cm
ISBN : 9782914171540. _ 12,00 €
Texte intégral
1L’actualité éditoriale française propose conjointement trois ouvrages sur Martial Raysse et son œuvre. Les publications de la galerie Kamel Mennour dévoilent deux aspects de la pratique de l’artiste : la sculpture et la poésie. Un Saint Un Pêcheur-Deux Statues de Martial Raysse par Juliette Bertron analyse deux sculptures où Martial Raysse fait dialoguer le genre de la peinture et celui de la sculpture. 13 sonnets est, quant à lui, un recueil de poésie où Martial Raysse a recours aux mots et au langage. Ces deux ouvrages, singuliers, identifient la pratique du mélange des genres et de l’assemblage que l’artiste déploie depuis les années 1960.
2A l’appui de ces deux ouvrages, le catalogue rétrospectif du Centre Pompidou (14 mai-22 septembre 2014) recouvre tous les aspects et caractéristiques du travail de Martial Raysse. Sa visée exhaustive respecte deux axes, thématique et chronologique, restituant la vie et l’œuvre de cet artiste majeur. Les auteurs Catherine Grenier, Françoise Viatte, Dimitri Salmon, Anaël Pigeat et Cécile Debray abordent l’œuvre de Martial Raysse à travers sa peinture, ses sculptures, ses assemblages, ses films et vidéos, ses dessins. L’artiste est étudié de long en large et les multiples contours de son travail sont analysés selon tous les points de vue : de ses premiers assemblages en 1959 à sa dernière grande peinture datant de 2012.
3Le catalogue donne les clés de lecture des histoires racontées par Martial Raysse dans ses œuvres. Le lecteur y découvre comment l’artiste s’inspire du quotidien et de la société de consommation dès ses débuts au sein du Nouveau réalisme ; comment il détourne et réinterprète les œuvres des peintres classiques tels que Cranach, Raphaël ou encore Ingres –entre autres avec sa série Made In Japan (1964-1966). Ingres est d’ailleurs le peintre qui a le plus obsédé Martial Raysse (du dessin à la peinture, en passant par une réinterprétation du Bain Turc faite en néons. Voir aussi sa réinterprétation de La Grande Odalisque et du Bain Turc à partir de 2001).
4L’ouvrage rend aussi visible la manière dont Martial Raysse s’inspire de la mythologie, de l’univers de l’enfance et de la féminité, des références à l’Histoire de l’art, dans lesquelles il puise les sources de nouvelles œuvres modernes et actuelles. Les œuvres recueillies dans le catalogue démontrent comment l’artiste réussit à rendre compte de la réalité, de la vie, du bonheur à travers des thèmes festifs, des couleurs vives et un dessin figuratif. Si les références à l’Histoire de l’art se lisent partout dans son œuvre, l’artiste montre aussi, à travers ses grandes œuvres peintes des années 2000, les multiples facettes de l’humanité dans tous ses paradoxes.
5Martial Raysse est un artiste qui sait conjuguer ses références artistiques, allant d’Ingres aux Surréalistes en passant par les sculptures antiques et le Pop art, pour en faire des œuvres originales, hautes en couleur, aux sujets fantasques et aux personnages extravagants. Son univers plastique utilise tous les médiums et fait de Martial Raysse un touche-à-tout. Comme l’artiste le dit lui-même dans le catalogue, il a passé toute sa vie à travailler l’image (des assemblages, aux collages sur photographie, des grandes peintures aux vidéos, en passant par le cinéma).
Pour citer cet article
Référence électronique
Emilie Letur, « Martial Raysse, 13 sonnets ; Martial Raysse ; Juliette Bertron, Un Saint pêcheur : deux statues de Martial Raysse », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 15 novembre 2015, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/15486 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.15486
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