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2013

Giorgio Morandi : une rétrospective

Romain Mathieu
Giorgio Morandi : une rétrospective
Giorgio Morandi : une rétrospective

Bruxelles : Bozar ; Milan : Silvana, 2013, 215p. ill. en noir et en coul. 30 x 25cm

Bibliogr. Biogr.

ISBN : 9788836625932. _ 35,00 €

Sous la dir. de Maria Cristina Bandera. Préf. d’Etienne Davignon, Paul Dujardin. Textes d’Yves Bonnefoy, Roland Jooris, Francesco Galluzzi, Nicole Malinconi, Luc Tuymans, Joost Zwagerman

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Texte intégral

1Après l’exposition du Metropolitan Museum (New York) en 2008, qui a aussi été accueillie à Bologne, la rétrospective Giorgio Morandi au Palais des beaux-arts de Bruxelles renouvelle l’intérêt pour un peintre dont l’œuvre, marginale et singulière par rapport aux mouvements du XXe siècle, exerce un puissant pouvoir de fascination. La qualité du catalogue renvoie d’abord à l’abondance des peintures réunies et organisées en périodes et genres –paysages, natures mortes, bouquets de fleurs– à laquelle s’ajoute le soin apporté aux notices et aux descriptifs des œuvres. Le texte de Maria Cristina Bandera offre une analyse particulièrement précise de l’œuvre du peintre et de son évolution à partir des peintures exposées ou reproduites dans le catalogue. Néanmoins, son admiration pour la peinture de Giorgio Morandi, perçue sans l’angle d’une succession de chefs d’œuvre émanant d’un génie isolé, limite la mise en perspective de sa démarche dans l’histoire de l’art de la période. Si la lecture de l’auteure s’inscrit dans celle déjà formulée par Roberto Longhi, contemporain et ami du peintre, l’étude des rapports entre les deux hommes demeure cependant une approche intéressante. Le relief opère finalement grâce à un travail plus décentré sur la réception de Giorgio Morandi dans le cinéma italien, exposée par Francesco Galuzzi. Même si l’adjonction d’un artiste contemporain à cette rétrospective peut paraître d’un intérêt limité (elle sacrifie à une tendance actuelle des expositions), la contribution de Luc Tuymans est symptomatique de l’ambiguïté qui réside dans l’héritage de ce peintre. Un écrit d’Yves Bonnefoy, heureusement réédité à cette occasion, exprime dans une langue très fine la profondeur tragique de cette œuvre.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Romain Mathieu, « Giorgio Morandi : une rétrospective », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 mai 2015, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/13724 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.13724

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